Dimanche 2 novembre : ils ne se quittent plus
Ce dimanche, c’est jour de finales à enjeux au Rolex Paris Masters !
L’expérience des débutants
Lorsque Félix Auger-Aliassime et Jannik Sinner (dans cet ordre) pénètreront sur le court central de Paris La Défense Arena à 15h00, les données seront très claires. Si le Canadien l’emporte, non seulement il soulèvera son premier trophée en Masters 1000 mais il assurera également son siège en classe business dans l’avion pour Turin. Si au contraire l’Italien prend le dessus, il glanera son 5e titre de la saison (le 23e en carrière et le 5e dans cette catégorie) et récupèrera son précieux trône, occupé depuis la finale de l’US Open par Carlos Alcaraz.
Si l’on en croit leurs précédents affrontements, les deux hommes partiront sur un pied d’égalité puisqu’ils comptent deux victoires chacun dans leur face-à-face. Mais ce serait peut-être un peu vite oublier que les deux succès de FAA ont été acquis en 2022 lors de sa "première meilleure phase en carrière" comme il le dit si bien lui-même. Cette saison, à l’occasion de la tournée américaine, Sinner s’est imposé très facilement en quarts de finale à Cincinnati (6/0, 6/2) et davantage dans la douleur dans le dernier carré de l’US Open (6/1, 3/6, 6/3, 6/4).
En net progrès ces derniers mois dans de nombreux compartiments de son jeu, son futur adversaire sait qu’il peut faire jeu égal, à condition bien sûr de réciter une partition sans fausse note. "J’ai subi une défaite très sèche à Cincinnati, je n’ai pas du tout été à la hauteur. Je l’ai retrouvé deux semaines après et j’ai été beaucoup plus compétitif. A certains moments, je me suis vu prendre le dessus et pendant un set et demi, je me sentais au volant du match […] Ces joueurs ne sont pas intouchables, ils sont certes parfois impossibles à jouer mais il y a une possibilité de les déranger."
Bousculé ou plutôt chatouillé, l’homme aux quatre titres du Grand Chelem l’a été durant sa campagne parisienne. La faute notamment à une fatigue accumulée et à quelques douleurs lancinantes qui l’ont parfois empêché d’évoluer au niveau stratosphérique qui est le sien. Mais même dans ces conditions, celui qui affirme ne pas penser au classement et jouer match après match (de concert avec son coach, Daren Cahill) n’a pas perdu la moindre manche dans la capitale et reste sur deux masterclass face à Ben Shelton et contre Alexander Zverev. Ajoutons à cela qu’il est invaincu sur dur indoor lors de ses 25 dernières sorties. En résumé, bien qu’il se méfie à raison de son futur vis-à-vis, il portera ce dimanche un costume qui lui va plutôt bien ces dernières années : celui du favori.

Confirmation ou première ?
En ouverture de programmation (12h30), les têtes de série n°3 et n°2 de l’épreuve de double se retrouveront pour une cinquième confrontation cette saison. Autrement dit, les champions de l’Open d’Australie Harri Heliovaara et Henry Patten (n°3) seront aux prises avec les vainqueurs de Wimbledon Julian Cash et Lloyd Glasspool (n°2). En cas de succès – et donc de huitième titre cette saison (!) – ces derniers seraient assurés de terminer l’année au sommet de la hiérarchie mondiale.
Dans le cas contraire, leurs adversaires soulèveraient un premier trophée commun en Masters 1000 et resteraient dans la course pour cette place d’honneur jusqu’à Turin. Mais Heliovaara et Patten restent sur quatre défaites de rang face à Cash et Glasspool… "Ce serait bien de les battre au moins une fois avant les Finales ATP" a d’ailleurs souri Harri à l’issue des demies. Quoi qu’il en soit, ces retrouvailles en très haute altitude s’annoncent immanquables.
Rivaux et partenaires le même jour
Sur le court 2 (à partir de 12h00), Alfie Hewett (n°1) et Gordon Reid (n°2) vont vivre une journée bien particulière. Mais ils sont habitués. Ils seront dans un premier temps chacun d’un côté du filet et le vainqueur de ce classique du tennis-fauteuil (Alfie mène 34 à 14 face à son compatriote) assurera sa place dans les livres d’histoire en tant que premier vainqueur du Rolex Paris Masters. "Notre face-à-face n’est pas tellement à mon avantage, surtout récemment mais j’espère que je pourrai mieux jouer que lors de nos dernières confrontations. C’est l’un des plus gros défis de notre sport de l’affronter en simple donc j’espère être à la hauteur de ce challenge", nous a d’ailleurs confié Gordon Reid.
Une fois la cérémonie de remise des trophées passée et après un temps de repos bien mérité, les deux hommes seront ensuite côte à côte pour disputer la finale du double contre Martin De La Puente et Ruben Spaargaren. Un duel au cours duquel la dimension physique pourrait avoir son importance puisque non seulement les Britanniques s’affrontent auparavant mais ils ont également remporté une incroyable bataille ce samedi dans le dernier carré. "On se prépare pour ce type de journée mais j’ai parcouru 12 kilomètres lors de cette demi-finale de double donc je sens que j’ai besoin de récupérer ! Gordon est un super joueur, j’espère que ce sera fun de l’affronter et qu’on sera à 100%. Ce n’est jamais facile parce que l’un de nous doit perdre mais on sera ensemble ensuite, c’est une situation assez unique dans le sport mais on l’a fait tellement souvent, ce ne sera pas si différent ce dimanche", a conclu Alfie Hewett.

