Tennis-fauteuil : Reid et Caverzaschi en maîtrise
Le Britannique et l’Espagnol ont pris le meilleur respectivement sur Stéphane Houdet et Frédéric Cattaneo pour rallier le dernier carré de la compétition.
"Je n'ai jamais eu le sentiment que je pouvais passer devant. J'ai fait trop de fautes au début du match et dans le tie-break, je lui donne deux points qui me coûtent cher. Mais bravo à lui, il a été meilleur." Lucide à l’issue de la rencontre, Stéphane Houdet a reconnu la supériorité de son adversaire ce vendredi sur le court 2 de Paris La Défense Arena. Mais le n°1 français a oublié de préciser qu’il avait fait jeu égal avec Gordon Reid (n°5 mondial) durant toute la première manche, parvenant même à sauver quatre balles de set à 4-5 pour finalement se donner le droit de disputer un jeu décisif.
Un moment clé qui a donc tourné à l’avantage du Britannique, sur un nuage durant toute la deuxième manche (7/6(3, 6/1 en 1h29). Un succès qui devrait lui donner confiance avant d’affronter Gustavo Fernandez en demi-finales pour un remake de leur récente finale à Manacor (remportée par Gordon Reid à la suite de l’abandon de l’Argentin en fin de deuxième manche). "C’est incroyable d’être ici, grâce à l’organisation, tout est parfait pour les joueurs depuis que nous sommes arrivés, nous a confié le vainqueur. Avoir des épreuves de tennis-fauteuil ici, au cœur d’un tournoi si important pour le circuit ATP, c’est très important pour notre sport […] Avec Gustavo, nous nous sommes joués très souvent, nous nous connaissons très bien. Ce sont toujours des duels très difficiles car c’est un vrai combattant. Malheureusement, il a dû abandonner lors de notre finale en Espagne mais j’espère qu’on pourra livrer une belle rencontre ce samedi !"
Caverzaschi impérial
Si Reid a livré une très belle partie, que dire de la copie rendue par Daniel Caverzaschi ? Auteur d’un véritable récital pour prendre le dessus sur Frédéric Cattaneo – invité par les organisateurs –, l’Espagnol n’a pas perdu le moindre jeu pour atteindre les demi-finales du tournoi parisien (6/0, 6/0 en 42 minutes).
Un score sans appel que le principal intéressé a peiné à expliquer, lui qui a connu quelques déboires logistiques lors de son arrivée dans la capitale. "J’étais un peu inquiet parce que mon fauteuil n’est pas arrivé hier, nous a-t-il expliqué. J’ai passé 24 heures plutôt stressantes avant la rencontre, je n’ai pas pu m’entraîner hier. Le nouveau stade est fantastique mais j’étais un peu dans le rush, j’ai dû très vite m’habituer à la surface et au terrain. Je suis heureux et fier de moi, j’ai joué de manière très simple, je suis resté concentré, j’ai été très solide du début à la fin et ça a fonctionné. De son côté, Fred n’a pas joué son meilleur match et me voilà en demi-finales."
Une première sortie plus que réussie qu’il tentera désormais de sublimer face à un redoutable adversaire, qu’il n’a jamais battu en compétition officielle : Alfie Hewett (n°1).

