Jannik Sinner : l’arbre et la couronne
En s’imposant face à Félix Auger-Aliassime (6/4, 7/6(4) en 1h52), l’Italien a décroché son premier succès parisien et récupèrera ce lundi le trône de n°1 mondial.
Une première autoritaire
Qui pouvait l’en empêcher ? Arrivé dans la capitale française en pleine possession de ses moyens et auréolé d'un titre à Vienne, Jannik Sinner n'a perdu que dix-neuf jeux lors des quatre matchs précédents la finale et a passé à peine plus de cinq heures sur le court (contre dix pour son adversaire). Ce dimanche, si le doute était permis en raison de l'impressionnante fin de saison de Félix Auger-Aliassime, l’Italien a assez rapidement éteint les espoirs de sacre du Canadien.
Mais qu'on ne s'y trompe pas, l'issue de cette finale n'est pas le résultat d'un mauvais match de FAA, bien au contraire. Le quadruple vainqueur en Grand Chelem a simplement - et comme souvent - été (bien) au-dessus. Grâce à un break empoché dès le premier jeu de la rencontre, il a pris une précieuse avance qu’il est aisément parvenu à conserver, pour mener 6/4 après 44 minutes.
Injouable sur sa mise en jeu (91% de points marqués derrière sa première), il s’est tout de même heurté à un Canadien des grands jours – et dans une forme particulièrement spectaculaire à Paris – dans la deuxième manche. Mais ses retours aussi puissants que précis lui ont permis de trouver la faille dans le jeu décisif, le tout sans n’avoir jamais concédé la moindre occasion de break. "C’est vraiment incroyable. Cette finale a été tellement intense, on savait tous les deux ce qui se jouait cet après-midi, a-t-il détaillé sourire aux lèvres après sa victoire. Je suis très heureux. Ces derniers mois ont été fantastiques. On a essayé de travailler sur de nouvelles choses avec mon équipe, je tente toujours de m’améliorer en tant que joueur et ce genre de résultat en est la preuve. C'est une superbe saison, peu importe ce qu'il se produira à Turin."
Turin, justement, débute dimanche prochain. D'ici là, Jannik Sinner va pouvoir sereinement siéger au sommet du circuit, avant de remettre de nouveau sa couronne en jeu. Après avoir remporté le 23e titre de sa carrière sans perdre le moindre set, il aura fort à faire à l’occasion du dernier tournoi de la saison : 250 points seulement le séparent de Carlos Alcaraz et en tant que tenant du titre, il a de nombreux points à défendre.
Et puisque l’on parle du prestigieux Masters de fin d’année, FAA aussi pourrait bien être du voyage. Après une fin de saison tonitruante – un titre à Bruxelles il y a quelques semaines, un quart de finale à Shanghai ou encore une demi-finale à l’US Open – il a rallié le groupe des qualifiés provisoires pour les Finales ATP, devant Lorenzo Musetti. La semaine prochaine, les deux joueurs seront en quête de précieux points à Metz et Athènes pour se départager. Qui obtiendra le dernier ticket ? Réponse la semaine prochaine.

