Deuxième tour : Sinner, la force tranquille

Photo : ©Loïc Wacziak / FFT
Jannik Sinner / Deuxième tour Rolex Paris Masters 2025
- Romain Vinot

Sur la lancée de son titre à Vienne, le n°2 mondial a signé une 22e victoire consécutive sur dur intérieur face à Zizou Bergs.

Présent en conférence de presse mardi, Jannik Sinner a confié qu’il se sentait bien et qu’il espérait monter en puissance physiquement au cours de ce dernier Masters 1000 de l’année. Un tournoi qui ne lui a jamais vraiment réussi (une seule victoire, en 2023 face à Mackenzie Mcdonald), qu’il n’a pas disputé l’an passé et qui peut toujours s’avérer piégeux pour les favoris. Demandez donc son avis à Carlos Alcaraz, surpris dès son entrée en lice par Cameron Norrie hier…

L’élimination précoce de son plus grand rival a d’ailleurs propulsé le quadruple champion en Grand Chelem dans une double quête qu’il n’espérait plus : en cas de sacre à Paris, non seulement il soulèverait un tout nouveau trophée (le 23e de sa carrière) mais il s’emparerait aussi d’un trône qu’il a abandonné avec regrets à la suite de sa défaite en finale de l’US Open

Une motivation supplémentaire et une pointe de méfiance qui l’ont poussé à prendre les choses en main dès les premiers coups de raquette contre Zizou Bergs. En guise d’introduction – les deux joueurs ne s’étaient encore jamais affrontés sur le circuit ATP –, le Belge a bataillé 12 minutes pour finalement se faire breaker dès le premier jeu. Le suivant n’a duré que 92 secondes…

Son avantage, l’Italien l’a conservé jusqu’au gain de la première manche et, d’entrée de deuxième, il a récidivé. Il n’a pas tout tenté (19 coups gagnants), il n’a pas tout réussi (22 fautes directes) mais il est retourné au vestiaire ce mercredi après 1h27 d’une rencontre globalement maîtrisée, avec une deuxième victoire en carrière sur l’indoor parisien dans sa besace (6/4, 6/2). Zizou a essayé, souvent avec le sourire mais Jannik était trop fort. Et si l’on en croit ses propres déclarations, il devrait être encore meilleur demain en ouverture de session de soirée. Francisco Cerundolo est prévenu.

Un coup de froid signé Davidovich Fokina

Actuellement au cœur de la plus belle saison de sa carrière, Alejandro Davidovich Fokina a la réputation d’avoir le sang show et il n’est jamais le dernier pour haranguer les foules à l’issue d’un énième rallye remporté. Et si par le plus grand des hasards, le public s’avère être un poil contre lui, le désormais 15e joueur mondial se transcende. C’est exactement ce qui s’est produit face à Arthur Cazaux cet après-midi (7/6(5), 6/4).

Reprogrammé sur le court 1 en raison du forfait de Grigor Dimitrov (qui a permis à Daniil Medvedev de rallier les huitièmes de finale sans jouer), ce match opposant deux joueurs spectaculaires a tenu toutes ses promesses. Poussé par ses supporters, le Français a craqué dans le tie-break du premier set avant d’être plus globalement dominé dans le deuxième, bien qu’il ait réalisé plus de coups gagnants (20 à 12) et moins de fautes directes (10 contre 17 pour l’Espagnol). Un deuxième succès en autant de rencontres face à des Tricolores fêté comme il se doit par une célébration légèrement provocatrice d’ADF. Qui aime bien, châtie bien. À confirmer ce jeudi en dernière rotation sur le court central face au champion en titre, Alexander Zverev...